APPEL À COMMUNICATION

Modernismes, par-delà les limites

Quatrième colloque du Réseau d’étude sur l’histoire des artistes canadiennes (2e volet)

NOUVELLES SÉANCES PLANIFIÉES AU

Musée national des beaux-arts du Québec, Québec, 15-16 janvier 2021

DATE LIMITE POUR PROPOSITIONS:
10 MARS 2020

Ce colloque — avec un premier volet à Toronto et un deuxième au Québec — est une collaboration entre l’Université Concordia, le Musée des beaux-arts de l’Ontario, la Collection McMichael d’art canadien, le Centre de recherche sur la littérature et la culture modernes de l’Université Ryerson et le Musée national des beaux-arts du Québec.

À l’été 2020, la Collection McMichael d’art canadien accueillera une grande exposition intitulée Uninvited (« sans invitation ») qui sera consacrée aux femmes et à l’art des années 1920 et 1930. Pour sa part, le Musée des beaux-arts de l’Ontario présentera des œuvres réalisées par des femmes artistes dans les décennies précédant la Première Guerre mondiale. À l’automne 2020, le Musée national des beaux-arts du Québec accueillera l’exposition de la Collection McMichael d’art canadien sous le titre Emily Carr et ses contemporaines. Ces expositions proposeront une plateforme incontournable pour réévaluer les contributions visuelles et matérielles des femmes à l’art moderne en tant que dynamique culturelle au Canada. Pour de nombreuses femmes, les bouleversements sociaux entraînés par la modernisation se sont accompagnés d’importantes avancées. Signalons pour mémoire l’acquisition de la personnalité juridique, les nouvelles possibilités de carrière, le droit de vote et la multiplication des occasions d’exercer un rôle important dans les domaines public et artistique. Pour d’autres, la modernité a plutôt été synonyme d’exclusion et de répression. Parallèlement à l’intensification d’une rhétorique racialisée, les politiques en matière d’immigration se sont durcies, et les colonisateurs ont tenté de réduire à néant l’expression culturelle autochtone ou, à tout le moins, de la confiner au passé. Si les transformations économiques ont compromis les styles de vie préindustriels et leurs formes culturelles, elles ont également favorisé l’émergence de nouveaux modes de production artistique.

Comment les Canadiennes et les Québécoises ont-elles inscrit leur culture visuelle et matérielle au sein et hors du modernisme? Comment leurs réalisations artistiques ont-elles provoqué une apostasie de ce courant?

Une riche anthologie de recherches critiques étaie ce questionnement. Dans les années 1980 et 1990, des spécialistes féministes de l’art européen et américain ont désavoué le modernisme et l’appareil culturel le soutenant. Elles affirmaient qu’en réalité, les femmes se sont vu imposer le rôle de cet autre qu’excluait le modernisme. Depuis, des études sur l’antimodernisme ont dévoilé les tensions politiques, linguistiques et économiques qui ont provoqué chez plusieurs un désir de trouver d’autres modes de vie que ceux qui avaient été proposés par la modernité. Par ailleurs, des recherches récentes sur les modernités plurielles et les modernismes mondiaux nous ont obligés à repenser les limites et les priorités d’un champ d’études défini depuis trop longtemps selon des modèles occidentaux. En abordant les modernismes sous l’angle du vécu des Canadiennes, quelles nouvelles perspectives peuvent-elles émerger?

Les responsables du quatrième colloque du Réseau d’étude sur l’histoire des artistes canadiennes accueilleront volontiers les communications examinant cette question en regard de la culture matérielle ou visuelle, et ce, peu importe la forme qu’elle emprunte. De même, elles recevront favorablement études de cas, analyses d’envergure et méthodologies d’examen inédites consacrées à des artistes canadiennes et québécoises méconnues ou ignorées au Canada comme à l’étranger. Les formations modernes transcendent les époques, les géographies, les cultures et les médias. Dès lors, nous vous convions chaleureusement à participer aux débats actuels qui nous aident à mieux appréhender cette diversité.

La date limite pour présenter une proposition pour les séances au Québec est fixée au 10 mars 2020, la date limite pour celles de Toronto étant déjà passée. Pour manifester votre intérêt, veuillez nous envoyer – à l’adresse cwahi.conference@gmail.com – un résumé de 150 mots assorti d’un titre provisoire, ainsi qu’un curriculum vitæ tenant sur deux pages. Si vous étudiez aux cycles supérieurs, faites-nous également parvenir une lettre d’appui rédigée par votre directrice ou directeur de recherche. Le processus de sélection prendra fin le 30 mars 2020. N’hésitez pas à adresser toute demande d’information à kristina.huneault@concordia.ca ou à anne-marie.bouchard@mnbaq.qc.org.

http://cwahi.concordia.ca